Nouvelles épreuves de classement pour les élèves en formation initiale

  • Formation initiale

La promotion Germaine Tillion est la première à bénéficier de la réforme de la formation initiale. Retour sur les nouvelles épreuves de classement qui ont porté sur des sujets d'actualité : santé publique, immigration, numérique, transition écologique, ruptures de la cohésion sociale, Europe et gestion des crises.
Formation - Travail collaboratif
Crédit image | ©Nicolas Lascourrèges • Atelier Marge Design
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Le parcours de formation initiale de l'Institut national du service public est ouvert aux lauréats des cinq concours d'entrée (concours externe, concours externe "Talents", concours externe "Docteurs", concours interne, troisième concours). À ces lauréats s'ajoutent des élèves du Cycle international long (Cil) et des élèves officiers de l’Armée de Terre et de la Gendarmerie.

En savoir plus sur la formation initiale

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Le parcours de formation initiale 2021-2022 marque le début de la mise en place d'une approche par compétences et d'une individualisation du parcours des élèves issus des concours d'entrée à l'INSP.

La promotion Germaine Tillion est donc la première à bénéficier de cette approche, qui a pour objectif de définir la scolarité de l’élève comme un ensemble lisible et cohérent, mais aussi de recentrer la formation et l'évaluation autour de situations professionnelles concrètes.

 

Évaluation des élèves en formation initiale

  • Compte-tenu de l'objectif de recentrer la formation initiale et ses évaluations autour des défis professionnels qui attendent les élèves, les épreuves finales, au même titre que les enseignements, sont notamment basées sur trois familles de compétences :

    • concevoir, mettre en œuvre et évaluer les politiques publiques ;
    • piloter les transformations de l’action publique ;
    • exercer les missions essentielles de l’État. 
  • Les élèves en formation initiale se voient attribuer 7 notes d'épreuves classantes auxquelles s'ajoutent 3 notes pour la période de stage et l'évaluation par contrôle continu des pratiques sportives.

    En marge de ces évaluations, ils doivent également :

    • valider les 5 modules du tronc commun ;
    • valider 2 modules de e-learning "fonction publique : droit, statut et management appliqués" et "comptabilité générale et analyse financière" ;
    • effectuer une mission d’intérêt général, qui correspond à 20 heures au service d'une association œuvrant pour les publics vulnérables ou une participation active au dispositif Cordées de la Réussite en collaboration avec le Rectorat de Strasbourg.
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Première épreuve • La mission collective

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Répondre collectivement à une problématique d'actualité

Entre janvier et février 2022

 
Cette épreuve est placée sous le signe de la convergence entre la formation des élèves de l’INSP et celle des ingénieurs-élèves du corps des Mines (IM).

Les élèves de l'INSP en formation initiale et les 14 ingénieurs-élèves du corps des Mines ont été répartis en 7 groupes traitant chacun une problématique différente, parmi lesquelles :

  • Déchets d'emballages ménagers : quelle stratégie de service public à l'horizon 2040 ?

  • Comment inciter au développement des capacités de stockage d'électricité ?

  • L'impact matériel de l'immatériel : que peut l'État pour limiter le coût environnemental du numérique ?

Chaque commande est passée par un commanditaire, haut-fonctionnaire porteur de la demande pour l'administration concernée, qui participera à l’évaluation du rapport.

Cet exercice commun a notamment pour objectifs de confronter les points de vue et les méthodes de travail, mais aussi d'initier un socle de culture commune et une capacité à travailler ensemble. Les conditions de travail en équipe, la capacité du groupe à s’adapter à une démarche déjà engagée par les administrations commanditaires, à s’organiser et à se répartir les rôles et les initiatives, à réfléchir et rédiger en commun sont déterminants pour la qualité du rapport.

  • Commande n°1 La souveraineté numérique
     
    Commande n°2  Déchets d'emballages ménagers : quelle stratégie de service public à l'horizon 2040 ?
    • Administration : France Stratégie
    • Commanditaire : Bérengère Mesqui - Directrice du département développement durable et numérique
    • Référent : Maxime Gérardin - Chef de projet « Transition énergétique » - Département Développement durable et numérique
     
    Commande n°3 L'impact matériel de l'immatériel : que peut l'État pour limiter le coût environnemental du numérique ?
    • Administration : Direction interministérielle du numérique (DINUM)
    • Commanditaire : Xavier Albouy - Adjoint au directeur de la DINUM - directeur du programme TECH.GOUV
    • Référent : Virginie Rozière - Pôle conseil et maîtrise des risques - Département Performance des services numériques
     
    Commande n°4 Comment inciter au développement des capacités de stockage d'électricité ?
    • Administration : Direction générale de l'énergie et du climat (DGEC)
    • Commanditaire : Philippe Geiger - Directeur-adjoint de la direction de l’énergie à la Direction générale de l’énergie et du climat
    • Référent : Nicolas Clausset - Sous-directeur du système électrique et des énergies renouvelables à la Direction générale de l’énergie et du climat
     
    Commande n°5 Comment impliquer efficacement les acteurs académiques, associatifs, culturels, industriels et les médias dans l'enseignement scientifique et technique à l'école primaire ?
    • Administration : Direction générale de l’enseignement scolaire
    • Commanditaire : Manuel Brossé - Chef de la Mission Éducation Artistique et Culturelle
    • Référent : Arnaud Cossart - Conseiller CSTI - Mission Éducation Artistique et Culturelle
     
    Commande n°6 La prise en compte des enjeux climatiques par les gestionnaires d'actifs : comment peut-elle contribuer à la transition écologique des entreprises ?
    • Administration : La direction générale du Trésor (DGTrésor)
    • Commanditaire : Mariella Morandi -- Chef de bureau - Finance durable, droit des sociétés, comptabilité et gouvernance des entreprises (Finent 3)
    • Référent : Arthur Campredon - Adjoint au chef de bureau en charge de la finance durable
     
    Commande n°7 La délibération citoyenne : comment accompagner l'institutionnalisation d'un nouveau paradigme de l'action publique ?
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Épreuves de classement 2022
Crédits images | ©Nicolas Lascourrèges • Atelier Marge Design • Institut national du service public
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Deuxième épreuve • Le rapport individuel d'expertise (RIEX)

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S'initier à la démarche scientifique

Soutenances les 18 et 19 juillet 2022

La rédaction d'un rapport individuel d'expertise permet d'initier les élèves en formation initiale à la recherche. Chaque élève est libre de traiter du sujet de son choix.

Après validation de leurs propositions de sujet, les élèves ont disposé de plusieurs mois pour procéder aux travaux de recherche, ainsi qu’à la rédaction de leur rapport. Les élèves de la promotion Germaine Tillion ont ainsi choisi leurs sujets en juillet 2021, remis leurs rapports en mai 2022 et présenté leurs travaux lors de deux journées de soutenance, les 18 et 19 juillet 2022.

Découvrez leurs sujets et les grands thèmes qu'ils ont choisi d'aborder :

    • Taxer le carbone : impératif écologique, défi économique et social ?
    • Quels instruments de soutien financier aux propriétaires occupants pour la rénovation énergétique des logements ?
      Le cas de la France au regard des exemples de l’Allemagne et du Royaume-Uni (2021-2022).
    • Biodiversité et forêt : parcours d'un impensé écologique au sein d'une politique productive
    • Pesticides en viticulture : comprendre les stratégies des agriculteurs pour accélérer le changement des pratiques
    • Améliorer l’efficacité du système français de compensation écologique par une meilleure coordination entre l’État, les acteurs de la compensation et les collectivités
    • Les défis de la lutte contre la pollution plastique : le cas de la filière des emballages en plastique à usage unique
    • L’érosion du littoral : comment les pouvoirs publics se confrontent à l’inéluctable.

    • Le régime d’indemnisation des catastrophes naturelles face au changement climatique : quelle prise en charge pour les sinistres causés par la sécheresse ?
    • Faut-il mettre en place une politique publique en faveur de la démarche low-tech ?
    • La conception et le pilotage de réformes structurelles : le cas de la libéralisation financière française, entre déréglementation et intégration européenne (1984-1988)
    • La construction bois : entre dynamisme et interrogations sur l’avenir de la filière
    • L’accompagnement par l’État des entreprises de moins de 50 salariés : analyse d’une cible hétérogène face au défi de la petite taille et à l’opportunité de les faire grandir
    • Comparaison entre aides monétaires et aides en nature dans l’aide alimentaire

    • La relocalisation des industries de santé pour accéder à la souveraineté sanitaire : vers un nouveau modèle de relations avec l’État
    • Les unités pour malades difficiles (UMD) à l’heure de la réforme des soins sans consentement : enjeux et perspectives
    • La transformation numérique en santé : quels leviers pour une administration française motrice ?
    • Impact des inégalités sociales de santé sur les phénomènes d’hésitation et de non-recours à la vaccination anti-HPV. Quel rôle et quels leviers d’action pour l’État ?
    • L’expérimentation du cannabis à usage médical : étude d’une voie d’action de l’État. L’exemple du cannabis médical
    • Entre préservation d’un mode d’habitat traditionnel et développement de nouvelles formes d’ancrage : la gestion par l’État de l’accueil et de l’habitat des Gens du voyage.
    • Sans-abrisme : les politiques publiques sont-elles efficaces ?
    • Régulation des paris sportifs en ligne et lutte contre le jeu excessif ou pathologique : Quelle mise en œuvre de l'obligation d'identification et d'accompagnement des joueurs concernés ?
    • Face aux enjeux de renouvellement des générations et de transition agroécologique : quelle politique publique pour renforcer la place des femmes dans le monde agricole ? 
    • La prise en compte des travailleurs essentiels dans la politique d’attribution des logements sociaux : enjeux des interactions entre la recherche et l’action publique
    • La création d’une bourse d’étude universelle : contexte et impact sur la performance de l’État providence
    • De la pénitence à l’emploi, l’ordre carcéral du travail : le travail en détention à l’épreuve de la réinsertion des personnes détenues
    • L’aller-vers : nouveau mode d’action privilégié pour les pouvoirs publics ?
    • Mieux recruter les agents publics de catégorie C pour rapprocher l’administration des usagers. Le cas de la préfecture de la Seine-Saint-Denis
    • Le « réflexe outre-mer » est-il acquis ? Conditions de succès de l’adaptation des politiques publiques aux territoires ultramarins. Les cas des secteurs du bâtiment et de la pêche dans les départements et régions d’outre-mer
    • La diplomatie de la laïcité
    • Anticiper, défendre, réprimer : protéger les services essentiels de l’Etat face aux cyberattaques
    • Le travail frontalier : des processus de décision individuels à la fuite des compétences. Quelles perspectives d’action publique ? Les cas des infirmiers et aides-soignants résidant en France et exerçant en Suisse et au Luxembourg
    • Tourner la page de la défiance – Les conséquences des essais nucléaires en Polynésie française
    • La gestion des nouveaux risques dans l'organisation des grands évènements sportifs : les pouvoirs publics face à la menace cyber à l’horizon des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024
    • La médiation : un outil efficace pour apaiser les tensions d’un territoire ? Le cas de Mayotte
    • Verbaliser la consommation de drogues : une analyse ethnologique de l’appropriation d’un nouvel outil de lutte contre l’usage de stupéfiants par la Police nationale
    • Cyberattaques contre les communes : un risque majeur ? Le rôle de l’État dans la gestion du risque cyber au niveau local
    • Dix ans d’open data dans les territoires : enjeux et limites d’une politique publique à renforcer
    • Les compétences numériques dans la fonction publique : quelle prise en compte par les employeurs publics dans leurs politiques de ressources humaines ?
    • L’État peut-il lutter efficacement contre la désinformation en ligne ?
    • Blockchain et amélioration du service public : enjeux et perspectives. Exemple du développement du vote électronique
    • Technologies, algorithmes et intelligence artificielle : quelle place pour ces outils dans le renseignement intérieur et quelles garanties pour les libertés individuelles ?
    •  « Doubler en dix ans la présence des gendarmes sur la voie publique » pour mieux répondre présent : une ambition qui implique de rénover l’évaluation des services pour en optimiser l’efficacité et la répartition dans les territoires.
    • Faut-il mieux encadrer l'utilisation du secret de la défense nationale pour satisfaire aux exigences croissantes de transparence de notre démocratie ?
    • Conduire le changement dans l’administration de l’armée : accompagner les militaires pour les faire adhérer durablement à une réforme. L’exemple de la Nouvelle Politique de Rémunération des Militaires (NPRM).
    • Le rôle des forces armées dans la lutte contre la COVID-19.

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Troisième épreuve • Mises en situation

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Relever des défis concrets lors de trois exercices pratiques

Les 12, 20 et 22 juillet 2022

Sur le modèle des différentes mises en situations professionnelles expérimentées au cours des parcours d’application, l’épreuve vise à évaluer la maitrise par les élèves des savoirs (savoir-faire, savoir-être et savoir-agir) à mobiliser de manière séparée ou combinée afin de faire face à la situation dans laquelle ils sont placés et aux consignes spécifiques qui leur sont assignées.

  • Cette première mise en situation évalue la famille de compétences intitulée "conception, pilotage et évaluation des politiques publiques".

    Scénario de la mise en situation

    La collecte, la structuration et la gestion sécurisée des données de santé constituent aujourd’hui un levier important pour améliorer la santé de la population. L’utilisation de ces données doit permettre d’améliorer l’information des patients dans leur parcours de soins et de doter les professionnels de santé d’outils d’aide à la décision diagnostique et thérapeutique ainsi que de suivi partagé de leur patientèle. Elle doit également accélérer la recherche médicale et faciliter la surveillance et l’amélioration continue du système de santé.

    La crise sanitaire liée à la pandémie de Covid 19 a amplifié le mouvement d’innovations en matière de systèmes d’information et de gestion de données personnelles et de santé, favorable à l’émergence d’une médecine personnalisée, préventive et prédictive.

    De nombreux progrès restent encore à réaliser afin de regrouper les données issues des différents établissements hospitaliers permettant ainsi d’obtenir une masse critique suffisante, de rassembler les données éparses issues de l’offre de soins de ville et d’apparier les bases de données existantes entre elles.

    Ils ont travaillé individuellement et collectivement à la définition des modalité de création d’entrepôts de données de santé, en lien avec les établissements hospitaliers et les collectivités territoriales, aux échelles régionale et nationale.

  • Cette deuxième mise en situation évalue la famille de compétences intitulée "exercer les missions essentielles de l’État".

    Scénario de la mise en situation

    La situation se déroule le 11 mars 2022.

    Depuis le 1er mars, la France, après d’autres pays membres de l’Union européenne, voit arriver sur son sol des personnes fuyant la guerre en Ukraine. Plus de 2 millions d’Ukrainiens ont déjà quitté leur pays. Le Président de la République, qui exerce également la présidence du Conseil européen, a annoncé la volonté du pays de prendre toute sa part dans l’accueil des personnes déplacées. A son initiative, l’Union européenne a décidé d’activer le mécanisme de la protection temporaire. L’annonce en a été faite le 10 mars. La France a fait le choix de décliner ce dispositif en délivrant aux personnes éligibles (ressortissant Ukrainien ou d’un pays tiers justifiant disposer d’un titre de séjour stable ukrainien), des autorisations provisoires de séjour (APS) de 6 mois "protection temporaire" renouvelables de droit pour une durée maximale de 3 ans. Le Premier ministre a annoncé que ces APS ouvriraient le droit de travailler et de bénéficier d’une couverture sociale.

    La région francilienne fait partie des 3 grands points d’entrée du pays, avec la région Grand Est et le département des Alpes-Maritimes.

    Au 11 mars, 2 877 personnes sont accueillies en Ile-de-France, dont 541 en sas de transit. Les estimations conduisent à se placer dans la perspective de devoir accueillir rapidement 30 000 personnes au niveau national.

    À ce stade de la crise, les pouvoirs publics et opérateurs mobilisés sont confrontés à plusieurs problématiques : délivrance des autorisations provisoires de séjour et de l'allocation pour demandeur d'asile, demande d’hébergement, mobilisation de sites d’accueil en province, problématiques de santé et de santé mentale, demandes de scolarisation d’élèves ukrainiens, de l'école maternelle au lycée, etc.

    Au vu des problématiques identifiées, les travaux ont porté sur la rédaction d'une note d'arbitrage au premier ministre suivie de la rédaction d'un communiqué de presse au regard des décisions rendues et de l'évolution du contexte.

  • Cette dernière mise en situation évalue la famille de compétences intitulée "pilotage des transformations de l’action publique".

    Scénario de la mise en situation

    La mise en situation a lieu en juillet 2019. Le Gouvernement souhaite proposer un schéma d’identification numérique capable d’atteindre les niveaux de sécurité les plus élevés définis dans le règlement eIDAS en s’appuyant sur la nouvelle carte d’identité électronique qui sera délivrée à partir de l’été 2021.

    Pour ce faire, un programme interministériel "identité numérique" a été mis en place avec la nomination d’un directeur de programme, d’une équipe de chefs de projet et de référents dans les directions impliquées.

    Un prototype d’identité numérique de niveau de sécurité élevé utilisant les passeports biométriques et fonctionnant grâce à une application disponible sur Android, ALICEM, a été développé par le ministère de l’intérieur et l’expérimentation vient d’être lancée auprès d’un panel restreint d’usagers.

    Les élèves ont simulé une réunion interministérielle (RIM) pour arbitrer certains points structurants du programme identité numérique dont : les impacts sur les réseaux de délivrance des titres d’identité, les cas d’usages et la concertation à mener, notamment auprès des collectivités territoriales.

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Épreuves de langues vivantes

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Les élèves en formation initiale étudient deux langues vivantes. Ces enseignements leur permettent de traiter de sujets d'actualité et constater les différences d'éclairage entre pays.

La promotion Germaine Tillion (2021-2022) a notamment traité les problématiques suivantes :  la transition écologique, les ruptures de la cohésion sociale, l’Europe et la gestion des crises.

Chacune des deux langues est évaluée au terme de la scolarité.

Il s'agit de deux épreuves orales dont l'objectif est d'évaluer, à la lumière du cadre européen commun de référence (CECR), la capacité de l'élève à comprendre un texte et à dialoguer avec les examinateurs dans le cadre d'une communication professionnelle de haut niveau en contextes internationaux.

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