Conférence-débat "La question du genre dans les politiques publiques pénitentiaires"

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La Direction de la recherche de l’Institut national du service public (INSP) et l’association INSP 50-50, qui œuvre pour promouvoir la diversité et la parité aux concours de la haute fonction publique, ont coorganisé - en lien avec des élèves de la promotion Paul-Émile Victor - une conférence-débat à l’INSP Paris le 18 septembre 2024.
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La conférence-débat a porté sur la question du genre dans les politiques publiques pénitentiaires à travers l’exemple de la prise en charge des femmes en prison. Cette manifestation, qui a permis de rassembler une soixantaine de participants, a été introduite et animée par Céline Husson-Rochcongar, directrice de la recherche de l'INSP. L'association INSP 50-50 a été représentée par Aude-Cécile Monnot et Anne-Cécile Couaillier.

Ludmila Fagot, doctorante en histoire du droit à l'Université de Nantes et membre de l'équipe de recherche de l'INSP et Louise Delette, référente nationale de la prise en charge des femmes, mineurs et LGBT+ au sein du Ministère de la Justice, ont ensuite illustré les différents leviers de prise en compte du genre dans les politiques publiques pénitentiaires, à travers l'histoire contemporaine et dans ses déploiements les plus récents.

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La conférence-débat a également été l’occasion d’évoquer les travaux d’Ariane Amado, spécialiste de l’enfant en détention et des questions de genre. Chargée de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), elle avait contribué à la préparation de l’événement.

Le dialogue avec le public, enfin, a permis de s'interroger sur l'évolution de la prise en compte de la question du genre dans les politiques publiques et sur la manière dont cet enjeu transforme les pratiques au sein même de l'administration. La question du rapport entre les normes et la pratique dans l’élaboration des politiques publiques pénitentiaires, des actions menées pour favoriser la mixité des activités au sein des prisons et de la prise en charge des personnes trans incarcérées, ont été plus particulièrement discutées.

Il faut se méfier de l’idée de progrès en matière de droits fondamentaux, qui a tendance à nous faire baisser la garde et à réduire notre niveau de vigilance. (...)

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Crédit image | ©Lakhdar Bouzouaid • Institut national du service public (INSP)
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" (...) Pour saisir ce qui se joue, le droit est une porte d’entrée possible dans ces problématiques de genre qui sont particulièrement complexes, mais ce n’est pas la seule, car on risquerait alors de laisser de côté les enjeux collectifs au nom de ceux de la protection des droits individuels. De manière complémentaire, les politiques publiques offrent une autre porte d’entrée qui, elle, permet d’appréhender les aspects collectifs et sociaux. C’est peut-être de cela dont nous allons parler ce soir : de la façon d’essayer de faire "tenir ensemble" aspects collectifs et aspects individuels à travers cette question du genre dans les politiques publiques pénitentiaires. Et je me réjouis que, pour cela, nous croisions les regards d’une chercheure et d’une praticienne pour nourrir réflexions et débats."

Céline Husson-Rochcongar • Directrice de la recherche à l'INSP

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